L'alcool, le remede a tout les maux

La vie d’un banal et honnête citoyen n’avait rien de simple pour quelqu’un qui, comme moi, avait passé la majeure partie de son existence à vivre en marge de la société. Moi qui avais vécu longtemps dans l’illégalité voilà que je devais maintenant me fondre dans la masse et gagner ma vie comme pouvait le faire la majorité silencieuse. Payer mes taxes et impôts, vivre dans la légalité, étaient des concepts que je commençais à accepter bien que ce n’était pas toujours facile. Par moment je me maudissais d’avoir pactisé avec le FBI, comme on le ferait avec le diable, d’une certaine façon j’avais l’impression d’avoir cédé le contrôle de ma vie en acceptant de me plier aux contraintes du programme de protection des témoins. Avais-je le choix ? De toute façon j’avais transgressé le code d’honneur, bafoué l’omerta du milieu, ce n’était plus qu’une simple question de temps avant que quelqu’un, quelque part, découvre le pot aux roses et mette ma tête à prix.

Décidément j’avais trop de trucs en tête, l’esprit torturé, il fallait que je trouve une façon de m’extirper à ces pensées qui n’avaient de cesse que de me torturer. Je décidai de me diriger vers ce bar à whisky, qui pour plusieurs malotrus pouvaient donner l’impression d’être un bar à putes, j’avais besoin d’un truc costaud pour me remettre les idées en place et j’étais persuadé qu’en venant m’installer au comptoir de ce bar que je finirais par trouver l’élixir susceptible de faire mon bonheur.

« Un whisky, un double, avec des glaçons. De grâce ne me sers pas un iceberg. » Dis-je à l’égard du serveur avant que ce dernier ne m’apporter cette consommation que je venais tout juste de commander. « Merci l’ami. » Tenant mon verre, le laissant tourner entre mes doigts, je finis par lever le coude afin de porter mon verre à mes lèvres. « Damn!! » Cette chaleur qui me brulait l’œsophage au gré de ce liquide ambré qui coulait lentement à l’intérieur de ma gorge, putain ce que j’en raffolait.

@Savyna Palmer