Julia Hollingsworth - Une femme a juste besoin d'un homme qui saura lui prouver que les hommes ne sont pas tous les mêmes.

Qu’est-ce que les gens pensent en général de toi ?
Il se raconte dans le hall de l’immeuble que tu es une femme inaccessible, une sorte de propriété privée à un certain enfoiré que tu as quitté il te semble maintenant une éternité. Il se chuchote dans les cages d’escaliers que tu n’es bonne qu’à être souillé. Il se murmure dans les couloirs des étages que tu es une femme maudite par l’amour. Tant de rumeurs qui ne te touchent guère, aucune de ses paroles ne te blesse, tes blessures, elles, datent d’hier. 

Et toi, comment te décris-tu ?
Tu n’es probablement pas la mieux placée pour parler de ta personne, mais tu peux garantir que tu es une femme de valeur, une femme de parole qui protège les personnes qu’elle aime quoiqu’il lui en coûte. Tu es une personne de confiance qui ne laisse cependant pas n’importe qui entrer dans sa vie, l’expérience t'a appris la méfiance et cela laisse bien souvent un arrière-goût amer aux personnes que tu n’as pas accepter pour être à tes côtés. Tu as conscience que les rumeurs porter à ton égard te cible telle une femme facile, une femme sans scrupule avec les hommes, mais tu dois cela aux nombreuses langues fourbes et jalouses qui traînent dans les rues de cette ville, toi tu sais que tu es une femme bien, une femme qui recherche simplement et uniquement une personne qui sera te respecter comme tu le mérites réellement. 

Que penses tu de cette ville ?
Tu as poussé ton premier cri à St-Hope, tu as perdu bien des plumes dans les ruelles de la ville, tu continueras à te tordre les chevilles sur les nids de poule présents à droite à gauche tout comme tu persisteras à marcher la tête lever chaque jour que le ciel t’offre. Tu aimes St-Hope, c’est ta base, ta source, tu as pris racine dans cette ville, elle t’a donné vie et elle te la reprendra.

Conte nous ton histoire

Julia un prénom que tu n’as pas eu la chance de choisir, il paraîtrait que tu étais destiné à t’appeler Joana, mais en voyant ta bouille pour la première fois ta mère aurait finalement changer d’avis estimant que les traits fins de ton visage encore fripé par l’étroitement de ton cocon était trop doux pour ce prénom qui dans d’autres pays porte une lourde histoire. C’est sous l’émotion d’une vague d’amour envahissante qu’elle t’a nommé Julia sans même attendre l’accord paternel.
 
Tu gardes une certaine certitude que ta mère a rapidement regretté ton changement de prénom puisqu’en grandissant la douceur de ton visage ne t’a pas empêché d’être une véritable tornade. Chipie pleine de malice, tu as rendu fous les membres de ta famille bien plus d’une fois usant de fourberie.
 
La vie n’a pas traîné pour te dévoiler ses faces cachées telle la méchanceté, c’est lors de ta première année de maternelle que tu as fait face aux premières moqueries suite à ta couleur de peau plus bronzée que celle de ton aîné. Les classes montantes n’ont rien changé à la cruauté verbale de tes camarades souvent insultés, rabaissés, humiliés, tu ne gardes pas de bons souvenirs de tes années de jeune scolarisé.
 
Loin d’être gracieuse avec toi, la nature n’a eu guère de pitié à ton égard puisqu’elle t’a munie d’une vue fatiguée et d’un décalage dentaire apparent, deux détails qui ont donné aux mauvaises langues de quoi se moquer davantage. Aimé et protégé par ton frère aîné qui guettait continuellement, tu as grandi en gardant confiance en toi.
 
Famille stable, amour certain, tu as la chance de pouvoir dire que tu as évolué comme un enfant doit le faire. Tu n’as jamais manqué de rien même si ton éducation t’a appris les complications que la vie peut apporter à tout moment.
 
Chanceuse ou malchanceuse, tu étais présente le 11 septembre 2001, cette date tu ne pourras jamais l’oublier, elle t’a marquée et tu ne pourras jamais effacer cette journée de ta mémoire. Tu vois encore ce ciel te tomber sur la tête, tu entends encore les cris stridents, les craquements les pleurent… On t’a sauvé, tu as été épargné grâce à cet homme qui t’a poussé avant que ses gravats ne te tombent dessus. Ce jour-là, tu as vu bien plus d’horreur et de souffrance qu’une personne peut encaisser en une vie entière, ce jour-là tu as vu la générosité, l’humanité et tu as décidé de combattre le mal en le soignant.  Tu n’as jamais revu ton choix, tu as fait en sorte de parvenir à tes objectifs.

Déterminée, tu n’as jamais baissé les bras malgré les difficultés que tu as pu rencontrer.   L’adolescence à finalement frapper, l’enfant à finalement disparu pour laisser naissance à la jeune fille. Débarrasser des carreaux si longtemps posés sur ton nez, c’est la puberté qui t'a fouetté de plein fouet.  C’est lors de la phase d'adolescence que tu as imposé ta personnalité aux yeux de tous. Personnalité unique, caractère bien trempé, tu as tout comme ton frère fait la fierté de tes parents.
 
La puberté s’est accompagnée de rébellions, de découvertes, d'erreurs et de blessures amicales et sentimentales. Malgré les piques ponctuelles que la vie s’obstine à offrir aux adolescents, tu n'as jamais perdu ton objectif de vue.

Tu as quitté le cocon familial pour poursuivre tes études alors que les boutons parsemaient encore ton visage, surnommé calculette ou planche à repasser puisque la nature tarde à te munir d’armes féminines tu n’as jamais présenter aucun garçon à tes parents avant l'âge de tes 19 ans. Premier véritable amour, première rupture, tu as ensuite profité de ce qu’on appelle la jeunesse.
 
Diplômé avec mention, tu as eu l’autorisation de prendre un peu de temps pour toi et de rejoindre ton frère aîné dans sa nouvelle folie. Pas encore majeur, mais non loin de l’être tu as été mise sous la responsabilité de ton ainé, mais cela n’a pas suffi pour t’empêcher de craquer pour le meilleur ami de celui-ci. Adieu lunette, adieu appareil dentaire, adieu puberté, c’est en tant que jeune femme que tu t’es pointé, généreusement garnie par la nature c’est d’une beauté que tu as finalement héritée, une beauté qui ne l’a pas laissé indifférent bien longtemps.
 
Caresse, baiser, plaisir que vous avez partagés avant que la réalité ne réapparaisse, vous ne vous êtes laissé aucune chance pour développer cette attirance, ce besoin, vous avez simplement estimé que tout s’était produit au bon endroit, mais au mauvais moment.
 
Tu as repris ta vie sans véritablement oublier cette histoire inachevée, tu as fini par craquer pour un homme avec qui tu as vécu l’amour deux ans avant de finalement être lassé... Tu t’es séparé et tu as passé deux ans seule profitant des expériences de la vie sans aucune retenue et limite.
 
Heureuse tu étais avant de le rencontrer, lui… Cet homme qui t’a volé bien plus que ton cœur. Il t'a courtisé durant des mois, il t’a séduite et tu as fini par craquer, tombant amoureuse de son charisme, de son sourire, de ses mains désabusé. Tu lui as offert ton cœur, ton corps, ton âme et tu allais lui dire oui pour l’éternité pour le plus grand plaisir de tes parents.   Prête à t’engager, prête à devenir sa femme tu as déjanté le jour ‘J’ quand ta meilleure amie c’est levé après les paroles du curé et qu’elle a avoué devant ta famille et tes amis avoir eu une liaison avec ton futur mari alors que vous étiez ensemble… Cerise sur le gâteau, elle n’a pas oublié de préciser que l'adultère de ton fiancé avait réussi à procréer… Tu as conclu ce mariage par une droite phénoménale qui restera à jamais marquée dans les annales et tu as quitté l’église soutenue comme toujours par ton aîné.
 
Bouleversé, anéantie par une telle trahison tu as perdu l'enfant que tu portais sans même connaître son existence, il t’a fallu plusieurs semaines pour accepter et affronter les regards des citoyens puisqu’ici n’a St Hope rien ne reste sous terre bien longtemps. Un an que tu es maintenant célibataire et tu ne comptes pas offrir ton cœur à nouveau, l’amour ? C'est surfait, c’est commercial, c’est imaginaire et toi tu es fatigué de rêver…

Tu roules ta bosse tranquillement en croquant la vie à pleine dent, ouvrant la porte aux plaisirs, aux fantasmes, tu ouvres ta porte à ton meilleur amant Warren. Deux âmes en peine qui se soutiennent, qui se frictionnent, qui s'enflamment, il n’y a rien de plus beau, de plus fort, et l’amour dans tout ça ? Tu le laisses sur le palier sans même te rendre compte qu’il pourrait défoncer cette porte à tout moment.